Précédente Accueil Remonter Suivante

Climat : mon cerveau fait l'autruche

ARTE

 

En VOD

boutique.arte.tv/climat-mon-cerveau-fait-lautruche

 

Climat : mon cerveau fait l'autruche

Réalisation : Raphaël Hitier, Sylvie Deleule

Production : ARTE France, Un Film à la patte

 

 Pourquoi, en dépit de l'imminence de la catastrophe climatique, ne parvenons-nous pas à changer nos modes de vie ? Y a-t-il une explication scientifique à cette inertie ? Réponse dans cette riche enquête qui révèle les surprenants réflexes du cerveau humain.

"Devant le danger, nous avons tendance à mettre la tête dans le sable" : telle est la conclusion de Tali Sharot, neuroscientifique, concernant la manière dont le cerveau humain appréhende le réchauffement climatique. Bien qu’une réelle prise de conscience des populations soit en cours – la multiplication des catastrophes naturelles et des records de chaleur aidant –, les activités humaines responsables du phénomène restent peu ou prou inchangées, comme si la menace était irréelle ou trop éloignée. Cet immobilisme collectif pourrait trouver son origine dans nos cerveaux.

 Nombre de biais cognitifs entravent en effet notre jugement : celui de l’optimisme, qui nous conduit à minimiser l’impact négatif d’un événement ; celui de la culture, selon lequel l’humain, au-dessus de la nature, sera toujours sauvé par le progrès technologique ; ou encore celui de la "confirmation". "Notre cerveau s’intéresse aux informations qui confirment sa vision du monde, pas à celles qui la contredisent", résume Andreas Kappes, psychologue en sciences cognitives. Ce dernier réflexe cérébral favorise la polarisation des opinions, aujourd’hui renforcée par les algorithmes des réseaux sociaux qui, en proposant des contenus liés aux préférences de leurs utilisateurs, les enferment dans une "bulle de filtres".

 À ces mécanismes bien peu rationnels s’ajoute le phénomène psychosocial dit "effet spectateur" : plus nous sommes nombreux à pouvoir intervenir en cas de danger, plus nous nous sentons autorisés à ne rien faire, en rejetant la responsabilité sur les autres...

 Nos habitudes contemporaines de consommation, ancrées dans les couches profondes de nos cerveaux et encouragées par le circuit de la récompense, constituent un frein supplémentaire à l’action.

 

 

Précédente Accueil Remonter Suivante