Il y a quelques années, il valait
mieux être discret quand on souhaitait prendre des photographies.
Le photographe était perçu,
parfois, comme un intrus.
Le « pourquoi vous faites des
photos ? » n’était pas rare.
A l’étranger, la barrière de la
langue ne permettait pas les explications.
Une fois, dans un petit village de
l’Essonne, la directrice de l’école maternelle avait téléphoné à la gendarmerie
parce que je faisais des photos près de son école. Les gendarmes avaient visionné mes
photos et avaient constaté qu’il n’y avait rien de suspect dans mon reportage.
Ce cas extrême était révélateur
d’un certain état d’esprit par rapport au photographe.
Aujourd’hui, tout a changé.
L’arrivée des Smartphones a eu pour
conséquence la banalisation de l'acte photographique.
C’est plus facile pour le
photographe mais la capture des attitudes naturelles nécessitent quand même la
discrétion.
Daniel Clerc |