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Pelotons de la FF vélo

 

Le peloton cyclotouriste : qu’est-ce que c’est ?

 L’anatomie 

Du beau matériel, léger, très léger ! Mais pas toujours.

Une réflexion sur le choix des matériaux : le poids (la gravité), la rigidité et le confort !

Une réflexion pour favoriser l’aérodynamisme !

Une réflexion pour diminuer les frottements et l’adhérence !

Une réflexion sur les braquets pour passer partout !

Une réflexion sur la fiabilité pour terminer !

Cette réflexion conduit à utiliser un vélo confortable, non parce qu’il possède de nombreux accessoires, mais parce que les choix feront que le cycliste aura le moins d’efforts possible à faire.

Rêvons un instant d’aller rouler sur la Lune. Plus d’air pour nous freiner et une gravité bien moindre ! Là, nous pourrions transporter autant de sacoches que nous voudrions (avec dedans de l’oxygène pour respirer) !

Nous ne ressemblons pas aux coursiers !

- Nous avons tous des kilos en trop.

- Nous sommes beaucoup plus âgés !

- Nous nous mettons très rarement en bas du guidon !

- Nos maillots, en règle générale, ne portent pas d’inscriptions publicitaires.

 L’esprit

Plaisanteries, bavardages, discussions, conseils, rappels à l’ordre, signaux oraux ou gestuels pour les dangers, silences, rêveries : comme dans tout groupe humain, les pelotons abritent des personnalités multiples qui en font sa richesse.

Solidarité, entraide : ces valeurs existent vraiment.

Il y a une énorme différence entre les compétiteurs et les cyclotouristes :

Nous, nous voulons être ensemble !

Et c’est pour cela que nous formons des groupes à vélo !

Vu qu’on aime rouler en groupe, les premiers arrivés en haut des côtes coupent souvent leur effort pour ne pas se retrouver seul !

Notre allure n’est pas toujours très rapide car nous serions vite épuisés !

Elle est également variable en fonction des paysages. Quand nous traversons des villages, quand nous longeons des rivières, quand nous pénétrons dans des forêts, quand nous empruntons des minuscules routes, l’allure est toujours plus faible que lorsque nous roulons sur les plateaux dénudés où il n’y a rien à voir. Alors la vie du peloton devient plus présente.

L’entraînement régulier (les retraités roulent plusieurs fois par semaine) fait que le niveau progresse au cours de la saison. Les sorties sont plus agréables car la fatigue est moins présente.

 Le comportement

La façon de nous ranger est variable également en fonction de la route et de la circulation :

- Sur les petites routes étroites et tranquilles, la discipline du peloton se relâche car le danger ne vient pas des véhicules. Nous occupons dans ces moments là une grande partie de la route. Il y a toujours quelqu’un qui signale l’arrivée d’un véhicule.

- Sur les routes plus fréquentées, le rangement par deux ou la file indienne sont souvent respectés.

- Avec les nouveaux aménagements de sécurité, le peloton est souvent disloqué à l’entrée des villes et villages. Quand un cycliste ne respecte pas les règles élémentaires de sécurité, il y a toujours quelqu’un pour rappeler à l’ordre.

 Les résistances aux nouveautés

Le cyclotouriste pense que s’il enfourchait un vélo de "course", il renierait trente ans de croyance comme quoi cet outil est maudit !!!

Les jeunes n’ont pas cet à priori face au vélo léger.

Le problème, avec les cyclotouristes qui restent fidèles à la solution vélo de cyclotourisme, c’est qu’ils ne peuvent plus s’intégrer dans les pelotons lorsque ceux ci roulent à vive allure.

Je l’ai encore observé au brevet de 200 km de Longjumeau au mois de mars. Deux anciens amis, très bons rouleurs, ont essayé de s’intégrer dans notre groupe. Mais ils étaient trop handicapés par leur matériel. Ils devaient fournir un effort trop important pour nous suivre.

 

Daniel CLERC

 

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