Lors d’une sortie vélo club, plusieurs cyclistes
chevronnés ont dit :
« je ne fais pas attention au circuit »
« je ne pourrais pas dire par où on est passé »
Quelle est la perception des cyclistes en
groupe ?
J’ai essayé de classer cela :
A - le moyeu arrière (ou la roue libre/le
dérailleur) du cycliste qui nous précède (1)
B - les mouvements du peloton
C - les dangers de la route
D - l'effort
E - les relations humaines
F - le relief
G - la météo
H - les pensées personnelles
I - les paysages
J - le circuit
Remarque : le circuit est important pour ceux qui
élaborent ou conduisent les sorties.
Ce classement est très variable. Il dépend de
nombreux facteurs.
Par exemple :
- la météo : elle peut être complètement ignorée
ou être au premier plan des perceptions.
- les paysages : notre cerveau est attentif sur
les petites routes bordées d'une rivière mais les plateaux nus n'attirent pas
notre attention.
(1) notre cerveau a besoin d’une information
primordiale :
la distance qui nous sépare du cycliste qui
nous précède.
En fait, on essaye toujours de garder une distance
constante.
Notre sécurité est en jeu si on est trop près.
Si on est trop loin, c’est l’aérodynamisme dans le
peloton qui est moins bon. Si la distance s’accroit trop, on se fait doubler par
les deux cyclistes qui suivent.
Voici comment le cerveau fonctionne :
Sans arrêt, très brièvement, il fait un point de
fixation sur le moyeu ou la roue-libre ou le dérailleur du cycliste qui précède.
C’est un point qui est assez stable. Pas sur la roue ou le pneu qui bougent de
trop et qui sont moins identifiables.
Nous pouvons regarder également la sacoche de
selle ou le frein.
Et le cerveau évalue très rapidement à chaque fois
la distance et il commande les muscles des jambes (accélérer ou freiner) ou des
bras et des mains (freinage ou trajectoire)
Daniel Clerc |