Fondation Nicolas Hulot
En ville, le vélo est souvent plus rapide que la voiture
(source Wesaw.it) et peut être aussi rapide que le métro.
Les cyclistes non
sportifs ont une vitesse moyenne de 16 à 20 km/h. Autant dire
équivalente à une voiture en petite ville (15 à 20 km/h) et plus
rapide que les voitures en grande ville (10 à 12 km/h). Le vélo
affiche un avantage certain face aux voitures prises dans les
bouchons (1 à 3 km/h), évite de moins subir les pics de pollution
aux heures de pointe et reste plus rapide que la trottinette (8 à 12
km/h). Le métro et le tram (20 ou 30 km/h) dépassent les cyclistes
mais ces derniers bénéficient d’un air de meilleur qualité.
Piéton ou automobiliste, qui est le plus touché ?
Le constat d’Airparif
est très clair : « C'est dans l'habitacle de la voiture que les
niveaux de dioxyde d'azote sont les plus élevés » (Source Airparif
sur la base de mesures réalisées en 2008 et 2011) et en particulier
lorsque l’automobiliste subit les embouteillages et emprunte des
tunnels. Les concentrations en oxydes d’azote dans les bus sont
similaires à celles mesurées dans l’habitacle des voitures, mais
peuvent être atténuées par l’utilisation de voies réservées. Les
cyclistes et les piétons sont donc les moins exposés parce qu’ils
disposent de pistes dédiées : trottoirs pour les piétons, pistes
pour les cyclistes. En effet, ces zones de circulation ne sont pas
confinées et bénéficient de la circulation de l’air en plus d’avoir
des bienfaits sur la santé.
Les usagers du métro et du RER ne sont pas épargnés
La RATP publie
régulièrement des relevés de qualité de l’air sur son site en
prenant en compte la température, l’humidité, le renouvellement de
l’air (dioxyde de carbone) et la qualité de l’air (oxydes d’azote,
particules). Malgré un bon renouvellement de l’air et une présence
réduite d’oxyde d’azote issue de la pollution extérieure, la RATP
observe des niveaux élevés de particules métalliques (PM10,
particules de diamètre inférieur à 10 µm). Si les autorités
européennes évaluent à 50 µg/m³ le seuil d’alerte à ne pas dépasser
sur plus de 35 jours par an, les taux observés dans les stations
souterraines du métro sont bien supérieurs à la moyenne (entre 70 et
120 µg/m3 d’air), avec des pointes pouvant atteindre 1 000 µg/m3 sur
une heure. Soit 10 ou 20 fois les seuils recommandés… En cause, les
systèmes de freinage des matériels roulants. Des mesures comparables
au métro de Lille, Lyon, Marseille, Rennes ou encore Toulouse.
Alors à quand les autoroutes pour cyclistes ?
|