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Réalisation : Raphaël Hitier
Omniprésents dans le quotidien, les écrans
représentent un défi inédit pour le cerveau, surtout chez les
enfants et les adolescents.
Faut-il en avoir peur ?
Tour d’horizon des dernières découvertes
scientifiques en la matière, avec le témoignages de spécialistes en
neurosciences et addictologie, de médecins psychiatres comme Serge
Tisseron, mais aussi de jeunes ados "gamers".
Avant d’avoir l’âge d’entrer à l’école, en Chine
comme en Occident, un enfant passerait jusqu'à six heures par jour
devant un écran.
En consultation, les pédiatres remarquent chez les
tout-petits exposés à la télévision, au smartphone ou encore à la
tablette des troubles du comportement et de l’apprentissage tels une
intolérance à la frustration et un rejet des limites, mais aussi un
retard de langage.
À l’adolescence, période clé pour le développement du
cerveau, les pratiques numériques se multiplient avec l’utilisation
massive des réseaux sociaux et des jeux vidéo. |
Outre la mécanique des applis qui stimulent notre
circuit de la récompense pour nous rendre dépendants, les médecins
dénoncent aussi l’augmentation de l’addiction aux jeux vidéo, une
maladie reconnue depuis 2018 par l’Organisation mondiale de la
santé.
En Chine, un des pays les plus touchés par le
phénomène, les parents sont nombreux à envoyer leurs enfants dans
des centres de désintoxication spécialisés qui "soignent" à coups
d’entraînements militaires et de séances de méditation cette
"pathologie" assimilée à une déviance.
Défiance générale
Il faut en moyenne vingt ans de recherche
scientifique pour démontrer l’effet d’un nouveau facteur sur le
corps humain. Des éléments inquiétants commencent à apparaître, mais
l’exposition aux écrans date d’environ dix ans chez les enfants et
les adolescents.
Les chercheurs multiplient cependant les études pour
en comprendre les répercussions, comme cette expérience réalisée à
l’hôpital des enfants de Seattle, qui met en évidence des troubles
du comportement (impulsivité, difficultés de concentration) chez des
souriceaux exposés intensément à des programmes animés.
Mais en Californie, une étude suggère qu’à petites
doses, les jeux vidéo permettraient d’améliorer les capacités
cognitives.
Dans le contexte de défiance générale face aux
écrans, Raphaël Hitier dresse un panorama éclairant, et nuancé, des
dernières avancées scientifiques, nourri de témoignages de
spécialistes en neurosciences et addictologie, de médecins
psychiatres comme le Français Serge Tisseron, mais aussi de jeunes
ados gamers.
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