Représentations
graphiques
Fondamentaux
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La relativité générale décrit un espace-temps qui
se courbe sous l'effet de la masse.
Contrairement à la loi de
l'attraction universelle de Newton, qui n'offre qu'un accès au
"comment" sans rien dire du "pourquoi", la théorie d'Einstein permet
de voir la gravité comme une manifestation de la déformation que la
matière imprime à la trame de l'espace-temps, ce dernier dictant en
retour son mouvement à la matière.
Ainsi, la pomme tombe car la Terre
"creuse" l'espace-temps autour d'elle, créant comme un dénivelé
gravitationnel dans laquelle la pomme n'aurait d'autre possibilité
que de "rouler".
Science & Vie HS n°273 p
97 Einstein et la relativité
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On se place au niveau des enfants (concret).
Cette
« force
» importante qu'exerce la Terre sur tous les
objets est permanente.
Elle conditionne toute notre vie.
Si vous l'oubliez, elle, elle ne vous oublie pas !
L'homme à inventé des solutions : il s'assoit, il
s'allonge. Il a fabriqué des objets : des chaises, des lits, des vélos !
En fin de journée, quand les élèves sont fatigués, ils ont
tendance à s'affaler sur leur table : la gravité, elle, ne faiblit pas !
En début d'année, je tenais devant mes élèves (5 à 7 ans) un objet dans ma main
(une trousse). Je leur posais cette question : "si je lâche cet objet,
va-t-il rester au même endroit ?".
Quand je demande à mes élèves de sauter en l'air, ils se
rendent vite compte à quel point la gravité est puissante : ils ne vont pas bien
haut et pas longtemps !
Quand nous remontons le coteau de l'Orge, ils sentent bien
que c'est plus difficile. Ils sont fatigués et ils ont chaud ! Dans la descente, ça va beaucoup mieux !
La gravité, il faut en parler à chaque fois que
l'occasion se présente.
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En début d'année, les CP croient que s'ils vont aller dans
le grand bassin à la piscine, ils vont rester au fond (et se noyer !) !
Je me demande si certains parents (non-nageurs) pensent la
même chose... ce qui expliquerait leur angoisse (en plus du problème de la
respiration...(1)
A la piscine, les enfants exécutaient les consignes des
maîtres nageurs : "allonge-toi, remonte". Mais sans comprendre.
Avec la compréhension, tout change !
Remarques :
Ce n'est pas parce qu'on obtient la réponse d'un élève que
tous les élèves ont acquis !
La répétition des concepts fondamentaux, doit se faire,
sous différentes formes, jusqu'à une acquisition solide.
(1) Respiration
En début d'année, je propose à mes élèves de se boucher le
nez et de fermer la bouche.
Je déclenche le chrono !
Au bout de 30 secondes, tous sont convaincus que la
respiration, c'est ce qu'il y a de plus important !
Ces choses nous paraissent évidentes. Mais pour les enfants
de 6 ans, c'est une découverte ! |
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Partir du concret pour aller vers l’abstrait. Le concret : c'est le vécu sur le terrain.
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Dans la classe, c'est bien. Mais dehors, il y a des choses
à voir et à faire !
L'envie d'apprendre, on la puise dans le monde qui nous
entoure !
J'ai programmé une séance par semaine dans mon emploi du
temps. Généralement, c'est l'après midi de 13 h 30 à 15 h. Bien sûr, la météo
doit être clémente. 20 à 25 sorties par an.
Avec 2 classes, il y a trop d'enfants.
Je préfère
l'intimité de ma classe.
Ce qu'il faut savoir, c'est que dans un groupe, ce sont
toujours les relations humaines qui prédominent. Mais comme ces sorties sont
fréquentes et régulières, les enfants vont petit à petit s'ouvrir à l'extérieur.
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Physiquement, ils vont progresser. La gravité est toujours
présente mais leurs muscles entraînés leur permettront de parcourir des
distances de plus en plus importantes : le rayon d'action et les découvertes qui
vont avec vont augmenter. En fin de sortie, il y a la fatigue (cerveau et
muscles) qui s'installe et la réceptivité qui faiblit. C'est normal. On fait des
pauses. Vous avez dit 'activité physique' ?
Au début, ils partent dans l'inconnu. Certains ne
connaissent même pas leur quartier.
Il y a donc un esprit de découverte à éveiller. Nous
sommes des explorateurs. Et nous avons envie de connaître notre monde !
Au cours de l'année, les ramifications des itinéraires
parcourus vont s'interconnecter : 'là, je ne connais pas ou je ne m'en souviens
pas. Ah, là, je connais. On est déjà passé par là. L'école, c'est encore loin ?
Ah, oui, je sais comment on peut retourner à l'école !'
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Les traces rouges montrent les différents
itinéraire au cours d'une année.
L'itinéraire en vert, c'est la sortie à la
tour de Montlhéry. 9 km dans la journée.
Nous avons la chance d'être dans une vallée avec deux
rivières, un parc, des coteaux, un milieu urbain différencié (pavillons,
immeubles, zones commerciales, gare). Avec des villes comme Villiers,
Sainte Geneviève et Longpont qui ont leur identité (histoire). Vous avez dit
'géographie et histoire ?'
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Il y a des milliers de choses à observer dehors
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- les paysages.
- les changements de la lumière qui
modèlent les paysages. Les ombres qui nous informent où se trouve le soleil !
- le relief avec les deux rivières qui coulent en bas. Les
coteaux de chaque côté. La gravité qui fait descendre l'eau (de pluie) et le
courant.
- les saisons dans le parc.
- la météo qui nous oblige à nous habiller (isoler) en
conséquence.
- la gravité qui nous fatigue et nous oblige à nous reposer.
- l'eau et la glace.
- les différents type de végétaux et leur reproduction
(fleurs et graines).
- les animaux : les chevaux, les oiseaux, les insectes, les
décomposeurs, les humains qui promènent leur chien !
- les aménagements de l'homme : les sentiers, les bois
entretenus, les inondations provoquées (on regarde les personnes qui travaillent
au syndicat de l'Orge).
- les frontières des différentes communes.
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- l'habitat : l'année dernière, on est allé plusieurs fois
(au retour des sorties) voir l'évolution d'une maison en construction. Dans le
quartier, on a observé qu'il y a des maisons plus anciennes que d'autres. En
regardant les cartes postales anciennes, on a pu constaté, qu'au début, il y
avait des cultures ou des prairies !
- les cimetières avec la réflexion sur la durée de vie. Naissance, vie et mort. La
reproduction qui permet à la vie de continuer.
- les églises. Les mairies. Les stades.
- le danger des voitures. Les aménagements pour la sécurité. Les règles de
sécurité sur les trottoirs et les passages protégés.
- le lieu des résidences : on passe devant la maison ou l'immeuble des élèves.
- le lieu des commerces.
- les médecins, les pharmaciens.
- les travaux. Les constructions avec les hommes et leurs
machines-outils.
- les transports : bus, trains, voitures, avions !
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Il faut du temps pour que les enfants s'approprient tout
cela. Mais ce n'est pas du temps de perdu !
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Les reportages photos que je fais en même temps permettent de 'fixer' les lieux
et de consolider la mémoire et la chronologie. Lors des diaporamas, on peut
mettre en pause et faire parler les enfants : c'est leur vie. C'est leur vécu.
Il n'y a plus rien d'artificiel.
L'école est un lieu où on essaye de comprendre
tout ce qui nous entoure.
A notre époque, où les enfants passent de plus en plus de
temps devant un écran (télé ou ordinateur), l'école doit leur proposer une
ouverture sur l'extérieur. Les confronter à l'écologie, au monde réel, à leur
histoire, c'est fondamental.
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Instants d'école |
Cartographie
/ Informatique
Supports :
Photos aériennes (Google Earth / IGN) et cartes |
J'utilise Google
Earth avec mes élèves après les sorties dans le quartier. J'ai mis le point
de départ sur l'école Aubel. Le 'plongeon' de la vision de la Terre vers
notre lieu de vie est toujours saisissant !
J'ai fait des recopies d'écran à différentes échelles : on
se déplace et on situe sur la photo satellite l'endroit où l'on est (après
avoir bien orienté la feuille).
Au début de la sortie, je leur dis 'Il faudra retrouver
l'itinéraire sur la photo (ou sur Google Earth). Faites attention par où on
passe !'.
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Je confie parfois aux CE1 un plan ou une photo aérienne
avec un itinéraire (simple) dessus. Et c'est eux qui doivent mener la sortie. Je
constate que certains CP (filles ou garçons) ont leur mot à dire.
On
oriente le plan dans la bonne direction/on repère où on est : on est là, on
vient d'ici, on va par là. A droite, à gauche, tout droit ?
Cette recherche, je
la fais en début de sortie. Après, l'attention se relâche. Si les enfants ont
trouvé 3 ou 4 directions, c'est bien !
De retour en classe, on travaille sur la photo satellite
papier ou en salle informatique.
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Photos espace
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Partir du vécu des élèves
pour travailler la chronologie
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Support : reportage photo
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On part du vécu des élèves
pour travailler la chronologie
Faire un reportage photo (sortie,
piscine...).
Réaliser une planche avec 15 ou
18 photos dans l'ordre chronologique.
Observer. Faire parler les
élèves.
Les premières fois, ils découpent par bande. Ils mélangent, ils
reclassent.
Les fois suivantes, ils découpent toutes les photos.
Les CP qui en avaient besoin pouvaient aller voir derrière
le tableau la planche originale.
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Supports : film et livre de Kirikou
Recopies d'écran |
Kirikou
Utiliser le film
Kirikou.
Faire des planches images avec des recopies d'écran
pour chaque séquence.
Lire un chapitre du livre Kirikou. Les élèves regardent la séquence vidéo.
Ils écoutent la bande son (la 1° séquence - l'écran est caché). Ils observent la planche des images.
Ils découpent (lignes au début puis images). Ils remettent dans l'ordre.
C'est très efficace pour la
compréhension d'une histoire, pour la chronologie et le résumé.
(8 séances dans l'année -
Le livre est lu par les CE1)
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Photos
chronologie |
Le résumé,
c'est un concept très abstrait.
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Avec les photos ou les
images, tout devient concret.
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On propose aux enfants de sélectionner les images les plus importantes
et qui racontent toute l'histoire.
En les observant faire, on constate vite ceux qui ont compris.
Avec
les enfants en difficulté, les erreurs qui sont visibles
servent de point d'appui.
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Jeu
des différences (dessin et texte)
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Les élèves travaillent sur
le jeu des différences (dessin et texte) pour apprendre à
observer.
Les albums servent de
support.
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Pour cela,
J'ai scanné les pages des albums.
Puis j'ai travaillé les images avec mon
logiciel de retouche.
Dans ces fiches d’observation des différences, la recherche s’effectue
d’abord sur les dessins.
Puis, quand les élèves sont à l’aise, on réalise
des différences sur le texte (changer de place, supprimer, rajouter,
modifier, inverser)
aussi bien sur les mots que sur la ponctuation.
Au moment de la correction collective,
chaque enfant doit dire une phrase précise qui décrit la différence
trouvée.
J'ai réalisé ce travail pour chaque page des albums.
-> idées pour les éditeurs. |
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C'est une activité très régulière (tous les
2 jours).
Elle est incontournable si on veut que les élèves sachent
observer les dessins et les textes.
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Les ordres : « Rangez vous !
Taisez-vous ! »
Les informations : « Il vous
reste 5 minutes. » |
A la piscine, au lieu de donner des ordres : «
dépêchez-vous ! » quand les élèves se rhabillent, on
leur donne une information : « Ils vous restent 8 minutes ! »
En classe, avec un sonomètre, on leur donne la
mesure du bruit.
L'ordre c'est la hiérarchie.
L'information : c'est l'intelligence qui est
sollicitée.
Et cela marche mieux. Les enfants adhèrent à une idée et
ensuite ils prennent une décision. Cela vient d’eux !
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Avant
les classes
de découverte, il y avait, auprès des élèves et des parents
une préparation psychologique importante.
Cette démarche, dans la classe, doit être
quotidienne.
Une information donnée à
l’avance : le cerveau peut s’y préparer.
Dans les rapports humains, cette idée/action
est essentielle si on veut que les choses se passent bien.
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Quelques extraits sur mes pages :
Quand il y a une erreur, nous réfléchissons
tous ensemble. Un élève avait écrit : 'trou' (c'est la
syllabe numéro 4). Un élève avait écrit : 'tir' (c'est 3 lettres)
On se sert des erreurs des
enfants pour faire progresser la compréhension :
Il y a ceux qui mettent des croix... Il y a ceux qui mettent un paquet bleu... Il y a ceux qui mettent des paquets bleus mais pas avec la bonne
quantité.
A ce moment là, parmi les élèves,
des erreurs vont se produire. C’est normal. Tous les enfants ne
comprennent pas du premier coup.
Dans la classe, 2
enfants avaient écrit
2004.
On a confronté les résultats
: pour une fois, la majorité n'avait pas raison ! |
Les erreurs font partie de la vie.
Ils faut les aborder d'une manière positive
: elles permettent, en classe, de réfléchir et d'avancer en trouvant des
solutions.
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