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Vélos électriques

Contourner les problèmes de circulation

Xenius

 

 ARTE Xenius

Caroline du Bled & Gunnar Mergner

© BR 2020 ARTE.TV/XENIUS

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Startup

Exemple Suisse

Analyse

Circulation

Conclusion

 

Se rendre quotidiennement au travail à vélo,

même électrique, n’est pas du goût de tous.

 

Quatre étudiants munichois, convaincus que de meilleures pistes cyclables pourraient changer la donne, ont créé la start-up Upride pour collecter des données sur leur état.

Les présentateurs de "Xenius" les accompagnent dans une virée à deux roues pour détecter les points faibles du réseau cyclable.

 

Six heures du matin.

Depuis 3 ans, il parcourt ce trajet de 22 km en vélo électrique. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse 3°C comme aujourd'hui.

 

Roger Dunneisen - Winterthur, Suisse

L’automne ou l'hiver, quand il fait sombre, c'est plus dur que l'été.

Ce n'est pas toujours facile de se motiver.

Quand il fait beau, je suis ravi d'enfourcher mon vélo.

Et une fois en selle, et les deux premiers kilomètres parcourus, je me sens super bien.

 

Xenius

Le vélo électrique le propulse jusqu'à 45 km/h.

Mais il peut aller encore plus vite. Surtout en descente.

Cela lui permet de parcourir les 22 km en 40 à 50 minutes.

Auparavant, il favorisait la voiture.

Mais avec les embouteillages, il lui fallait souvent beaucoup plus de temps.

C'est un projet de recherche qui l'a incité à changer de mode de transport.

L'organisation a mis des vélos à disposition des participants en échange de leur participation.

 

Roger Dunneisen - Winterthur, Suisse

Le trafic ne cessait de s'intensifier et aujourd'hui, ce déplacer en voiture est synonyme d'embouteillage surtout en agglomération.

Alors, j'ai décidé de tenter le coup.

J'ai fait l'essai pendant 2 semaines, et ensuite j'ai acheté le vélo.

C'est vraiment génial !

 

Xenius

Comme Roger, de nombreux volontaires ont définitivement adopté le vélo électrique.

 

Prof Dr Yann Blumer - ZHAW Winterthur, Suisse

Ils ont du réfléchir à la façon de fonctionner sans voiture. A l'organisation. Ces 2 semaines ont vraiment perturbé leurs habitudes de transport. Il y a eu un impact sur leur quotidien. Ils étaient plus ouverts à de nouvelles propositions. En l’occurrence, le vélo électrique.

Xenius

Surprise, ce n'est pas la protection du climat qui motive les gens à abandonner la voiture.

 

Prof Dr Yann Blumer - ZHAW Winterthur, Suisse

Grace à la recherche, nous savons que la conscience écologique à elle seule, ne suffit pas encore à convaincre les gens de passer de la voiture au vélo, par exemple.

Ils le font lorsqu'ils ont une bonne raison personnelle.

Lorsqu'il gagne du temps, de l'argent ou si c'est bon pour leur santé.

Et si en plus, cela permet d'agir pour l'environnement, ils en sont ravis !

 

Xenius

En moyenne, ces convertis parcourent chaque année 1000 km à vélo et non plus en voiture.

Mais ceux qui comme Roger vont travailler chaque jour en vélo électrique reste une exception.

Ils sont nombreux à trouver ça trop dangereux.

Notamment, à cause du manque d'attention des automobilistes.

 

Roger Dunneisen - Winterthur, Suisse

Il faut être très prudent car beaucoup de conducteur ne se rendent pas compte de la vitesse à laquelle avance un vélo électrique. On vous coupe souvent la route. Il faut vraiment conduire raisonnablement et avec discipline.

 

Xenius

Si plus de gens utilisaient le vélo électrique, cela encouragerait les automobilistes à mieux s'adapter à leur présence.

Roger, lui, n'imagine plus de se passer de son vélo.

 

Roger Dunneisen - Winterthur, Suisse

Je suis en forme. Après cela, j'ai la pêche pour la journée.

En voiture on est toujours tendu. Il y a beaucoup de circulation.

Alors qu'à vélo, c'est différent.

On est en plein air et surtout, quand on pédale régulièrement on dort bien mieux la nuit.

 

Xenius

Passer de la voiture au vélo électrique, c'est bon pour la planète, mais pas seulement !

 

Xenius

Le boulot à vélo, pour l'heure, c'est loin d'être gagné

Un Allemand sur deux n'imagine pas se passer de voiture.

C'est ce que montre une étude LMU de Munich

Ils sont pourtant un sur quatre a posséder un vélo mais ne l'utilise que pendant leur temps libre ; lorsqu'il l'utilise...

 

Prof. Henrike Rau - Faculté mobilité - LMU Munich

Il y a deux particularités chez les personnes qui ne se déplacent pas à vélo.

Beaucoup d'entre elles évoluent dans un environnement où on fait peut, voir pas de bicyclette.

Leur famille ne les incitent pas à pratiquer cette activité et leurs camarades de classe ou leurs collègues font rarement du vélo voir pas du tout.

Xenius

Ces non cyclistes effectuent tout leur trajet en voiture.

Même les vélos électriques ne leur donnent pas envie de changer.

 

Prof. Henrike Rau - Faculté mobilité - LMU Munich

Il y a fort à parier que les vélos électriques seront utilisés par des personnes qui considèrent déjà le vélo comme un mode de transport complémentaire ou une alternative intéressante.

Il est beaucoup plus difficile d'amener les non cyclistes à faire du vélo, qu'il soit électrique ou pas.

 

Xenius

Pour la scientifique, les automobilistes convaincus sont très difficiles à faire changer d'avis.

L'idée serait donc d'encourager les enfants à faire du vélo tous les jours.

Seulement, pour cela, il faut des pistes cyclables plus sûres.

 

 

 

Xenius

La chercheuse est persuadée que la circulation des vélos va augmenter et les situations dangereuses avec.

De plus en plus nombreux, les cyclistes rapides auront besoin de place pour doubler.

Les enfants, les seniors, plus lents réclament une sécurité accrue.

A cela s'ajoute les vélos de transports plus longs et plus larges.

Autant de contraintes qui ne sont pas faciles à concilier.

Les pistes cyclables devaient mesurer 2 à 3 mètres de large.

Pour l'instant, la plupart n'en font que la moitié.

 

Heather Kaths - Chercheuse ingénierie circulation, Munich

Il faut plus de place pour le passage des cyclistes.

Des pistes cyclables de 4 mètres de large sur un côté de la rue, c'est ce que préfère la plupart des cyclistes.

 

Il y a un problème

Les automobilistes doivent alors gérer les cyclistes qui arrivent dans les deux sens.

Ça peut être un peu dangereux quand on n'a pas l'habitude.

Il y a des solutions plus radicales : par exemple, fermer entièrement des rues à la circulation motorisée pour en faire des voies exclusivement cyclables.

 

Xenius

Plus il y aura de nouveaux cyclistes, et plus la pression sur les planificateurs de transports sera grande.

 

 

Conclusion

Caroline du Bled & Gunnar Mergner

Voyons le problème sous un autre angle

A Munich, un automobiliste passe en moyenne 6 jours par an dans les bouchons.

C'est vraiment du temps perdu pour rien.

Et à Paris, 10 jours en moyenne par an. 10 jours dans la voiture.

Alors qu'on pourrait être tranquillement sur son vélo et d'arriver en toute sécurité à destination tout en œuvrant pour sa santé et bien sûr pour l'environnement.

A la condition que les villes rendent leurs rues plus accueillantes pour les cyclistes et qu'un maximum d'automobilistes passent aux 2 roues.

A commencer par nous !

 

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